Les spécificités des infections des voies respiratoires basses pendant l’épidémie de COVID-19 doivent encore être étudiées. La distanciation sociale et le port du masque auraient apporté des modifications épidémiologiques. Le but de cette étude était de déterminer les particularités liées à la PAC sévère chez l’adulte, ainsi que l’impact de la pandémie de COVID-19 sur celle-ci.
Étude rétrospective incluant les dossiers de patients masculins hospitalisés pour une PAC sévère entre janvier 2017 et janvier 2022. Deux groupes ont été comparés : G1 (n=102) et G2 (n=21) étaient des patients traités respectivement avant et pendant la pandémie de COVID.
L’âge moyen était de 60 ans [14–91 ans], 87 % des patients étaient des fumeurs. La BPCO était une comorbidité majeure, retrouvée chez 43 patients (35 %), dont le tiers a été diagnostiqué après prise en charge de la PAC. Dans les deux groupes, le diabète (p<0,001), la BPCO (p<0,001), la cachexie (p=0,021) et la persistance des signes cliniques 7jours après le début de l’hospitalisation (p=0,004) étaient des facteurs de risque d’évolution défavorable. Nous avons admis moins de patients souffrant d’insuffisance respiratoire chronique pendant les pandémies [G1=14,7 % ; G2=4,7 % ; (p<0,001)]. Les patients de G1 présentaient plus d’empyèmes [G1=31,37 % ; G2=15 % ; (p<0,001)]. Les patients en G2 présentaient des valeurs d’oxymétrie plus faibles [G1 = 32,35 % ; G2=47,61 % ; (p<0,001)]. Les opacités alvéolaires multiples étaient plus observées dans G1 [G1 = 25,49 % ; G2=9,5 % ; (p<0,001)].
La pandémie COVID avait son impact sur l’épidémiologie de la PAC, lié à une attitude d’éviction des structures des soins.
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Publié par Elsevier Masson SAS.